Prédire, prévenir et contrôler les blessures morales chez le personnel du secteur de la santé confrontés à une crise sanitaire

Résumé de l’activité

Au Québec, la pandémie de COVID-19 a entrainé une détérioration des conditions psychosociales au travail et a augmenté le risque de blessures morales, en particulier chez le personnel du réseau de la santé.

Les blessures morales constituent une atteinte sévère à la santé mentale apparaissant lorsqu’une personne a été témoin, a participé ou n’a pas pu empêcher un acte qui allait à l’encontre de ses croyances morales, de ses valeurs ou de son éthique personnelle. En plus de voir leur quotidien bouleversé par les mesures sanitaires, le personnel de la santé confronté à la pandémie devait composer avec le risque d’être contaminés et de contaminer leurs proches. La réorganisation physique des espaces de travail, l’imposition de mesures parfois rigides, la pénurie de matériels et les questions éthiques relatives à la prise de décisions liées aux patients sont des sources de stress susceptibles d’engendrer des blessures morales. L’amélioration des conditions psychosociales au travail ainsi que l’adoption de nouvelles stratégies d’adaptations individuelles au stress pourraient contribuer à amoindrir la fréquence de ces blessures.

Cette conférence présentera les résultats d’un projet de recherche mené auprès de travailleurs et travailleuses de la santé (N=539) (ex. médecins, infirmières, préposés aux bénéficiaires, inhalothérapeutes, gestionnaires) ayant contribué au traitement de patients atteints de la COVID-19. En assistant à cette conférence, vous en apprendrez davantage au sujet des événements et des conditions psychosociales de travail ayant généré des blessures morales chez le personnel de la santé. Une stratégie d’adaptation individuelle au stress innovante pour réduire les blessures morales vous sera également présentée.

Objectifs de l’activité

  1. Comprendre les événements survenus en milieu de travail susceptibles de générer ou d’amoindrir les blessures morales ainsi que les moyens pouvant être mis en place pour les réduire.
  2. Se familiariser avec des risques psychosociaux du travail associés à une augmentation de la fréquence des blessures morales.
  3. Connaître une stratégie individuelle d’adaptation au stress, l’auto-compassion pleine-conscience, associée à la réduction de la fréquence des blessures morales.

Animatrices de l’activité

Mahée Gilbert-Ouimet est professeure agrégée à l’Université du Québec à Rimouski, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le SExe et le GEnre en Santé au Travail (SEGEST) et chercheuse régulière au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Lava. Elle est épidémiologiste, spécialisée en santé au travail. Ses recherches se concentrent principalement sur les effets des risques psychosociaux du travail dans le développement de problèmes de santé chroniques, ainsi que sur l’efficacité d’interventions organisationnelles destinées à réduire ces risques.

Manon Truchon est professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et chercheuse régulière au Centre Interdisciplinaire de Recherche en Réadaptation et Réintégration Sociale (CIRRIS) de l’institut de Réadaptation en Déficience Physique de Québec (IRDPQ). Ses activités d’enseignement et de recherche se situent dans le domaine de la psychologie et de la santé au travail. Ses recherches portent sur la prévention des handicaps chroniques ; le développement d’outils liés au bien-être et à la santé au travail ; ainsi que sur les risques psychosociaux du travail.

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