Archives mensuelles : septembre 2020

Nouveautés COVID

Bonjour à toutes et à tous,

Nous sommes heureux de vous partager un tout nouveau texte de réflexion sur la première ligne en contexte de pandémie :  

D’autres textes vous seront partagés dans les mois à venir.

Invitation du Réseau Québécois COVID-Pandémie 
Nous vous encourageons à profiter de l’invitation du Réseau Québécois COVID-Pandémie (RQCP) à devenir membre et à participer à leur premier webinaire jeudi 1er octobre de 10 h à 11 h. 

Merci à tous ceux et celles qui se sont porté-e-s volontaires à joindre la banque d’expert(e)s du RQCP afin d’assurer que les besoins de la première ligne soient pris en compte. Si vous ne l’avez pas encore fait, merci de nous signaler que vous vous êtes joint à la banque ou que vous allez participer à un des groupes de travail intersectoriels éventuels du RQCP. Écrivez-nous à .

Ressources
En terminant, nous vous partageons les nouvelles ressources sur la COVID pertinentes pour la première ligne ajoutées à notre site Web dernièrement :

  • Pour tous : Enregistrement du webinaire Conséquences du manque d’accès aux informations pour la santé de la population en temps de pandémie, présenté par l’Association pour la santé publique du Québec, l’Unité de soutien SRAP du Québec, l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique et le cabinet d’avocats FASKEN le 15 septembre 2020.
  • Pour chercheur-es : Appel de textes numéro spécial COVID-19 pour le journal Science infirmière et pratiques en santé. Date limite : 31 décembre 2020.

Prenez bien soin de vous,
L’équipe du Réseau-1 Québec



Un texte de réflexion de Marie-Dominique Beaulieu : COVID-19, télémédecine et médecine humaniste : back to the future?

Ce texte fait partie d’une série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie du Réseau-1 Québec. An English version is also available.

Il est encore trop tôt pour mesurer tous les impacts de la crise sans précédent que nous vivons. Mais une chose est certaine, si on en croit les témoignages issus des milieux de première ligne: la pratique clinique ne sera plus la même. Le passage à la télémédecine, qui s’est opéré en deux semaines littéralement, nous fera passer enfin de l’avis de tous, au XXIième siècle et rendra possible le déploiement de la santé connectée et des différentes plateformes de télédiagnostics. On entre enfin dans l’ère moderne. On commence aussi à voir émerger les dommages collatéraux de la pratique à distance : diagnostics manqués, tranches de la population qui passent sous le radar. Je propose quelques réflexions sur ce que je connais le mieux, la médecine de famille, mais je crois qu’elles sont applicables à la pratique clinique de première ligne en général.

Télémédecine et santé connectée pour quels objectifs et quels types de décisions?

Qu’il soit possible de régler énormément de petites choses à distance, cela fait longtemps que les cliniciens rémunérés selon des formules à forfait ou à salaire le savent. Qu’on le découvre maintenant est un peu ironique. Je finissais toutes mes journées de consultation par un 30 minutes de retour d’appels pour gérer des problèmes bénins pour des patients que je connaissais bien. Mais je me serais fait jouer bien des tours par des patients que je connaissais pourtant bien sans avoir toute l’information que donne une visite en personne – la démarche, les gestes, les expressions faciales, les silences – de l’accueil dans la salle d’attente au bonjour avec la main sur la poignée de porte avec ce « en passant docteur, j’ai cette douleur à la poitrine en marchant depuis quelque temps ».  Pour justifier l’engouement vers la télémédecine, qui en passant est surtout en audio – au téléphone- plutôt qu’en « télé », on entend toute sortes de choses comme cette citation mal comprise que « 80% des diagnostics se font par l’histoire » invoquée pour affirmer que le téléphone suffit dans la majorité des cas. C’est mal comprendre la démarche clinique, si bien décrite par Epstein il y 40 ans. S’il est encore vrai que 80% de la démarche clinique repose sur l’histoire, ça prend la plupart du temps l’examen physique et parfois quelques épreuves de laboratoires pour boucler le 20% qui manque pour arriver au bon diagnostic. Bien sûr les objets connectés et les outils dérivés de l’intelligence artificielle nous rendront encore plus efficaces à distance. Mais la tâche intellectuelle que requiert la démarche clinique est excessivement exigeante et complexe. Elle demande à la fois l’acquisition de plusieurs types d’information et leur « traitement » – dans le sens informatique du terme – puis la mise en relation avec les connaissances scientifiques issues de la recherche pour décider du diagnostic ou du pronostic le plus probable, du traitement le plus susceptible d’être efficace. Non seulement faut-il cerner les symptômes mais aussi comprendre la personne et son contexte. Les symptômes sont plus un narratif qu’un ensemble de données précises.

La télémédecine, les objets connectés et les applications diagnostiques dérivées de l’intelligence artificielle (IA) seront particulièrement utiles pour faciliter le suivi de problèmes connus, réduire l’incertitude diagnostique et thérapeutique, et amener certaines avancées médicales dans les régions plus éloignées, mais ce n’est pas demain que ces avancées relègueront au dernier plan la rencontre médicale. En fait, selon Eric Topol dans son essai Deep Medicine, la principale retombée de ces avancées devrait être de rendre les soins de santé plus humains que jamais en permettant aux professionnels de la santé de se concentrer sur ce qui est essentiel à la pratique d’une « bonne médecine » : l’écoute, la compréhension de la personne dans sa globalité et la compassion.

Ne pas creuser les inégalités : l’accès aux services de première ligne comme facteur d’équité

La COVID-19 a aussi été révélatrice des maillons faibles de notre système de santé. Une de ces faiblesses a été l’incapacité de réduire l’impact des inégalités de santé. Plus que jamais la COVID a révélé et creusé les inégalités. Inégalités dans la sévérité de la maladie accentuée par le dangereux mélange de la co-morbidité, de la pauvreté et de la précarité des conditions de vies. Inégalités dans l’accès aux soins non liés à la COVID et résurgence des maladies sensibles à la prévention et au traitement précoce. L’accès aux services de première ligne est un facteur protecteur contre les inégalités de santé. Malheureusement, au Canada et au Québec, il est bien démontré que les personnes moins favorisées éprouvent plus de difficultés à avoir accès à un médecin de famille et que le niveau socio-économique, l’âge, l’origine ethnique et le fait d’être une femme sont plus fréquemment associés à des services préventifs et curatifs de moins bonne qualité. Déjà plusieurs clientèles ne réussissent pas à franchir les forteresses que sont malheureusement devenus les cabinets médicaux et les établissements de santé. Si le recours à la télémédecine aidera certainement à réduire certaines inégalités d’accès de nature géographique, il faut craindre que ce mode de pratique creuse les inégalités en réduisant l’accès, déjà difficile, aux personnes sans-abris, à celles aux prises avec des problèmes de santé mentale et d’addiction, aux personnes âgées, aux moins scolarisées et aux immigrants récents. Il faudra faire preuve d’inventivité en allant aux devant de ces personnes, là où elles vivent, dans la rue, dans leurs maisons. En trouvant des façons de rendre nos milieux de pratiques accueillants pour elles. La COVID-19 a déjà révélé combien les praticiens de première ligne peuvent faire preuve de courage et d’esprit inventif. Les projets soutenus par Réseau-1 (https://reseau1quebec.ca/projets/projets-sur-la-covid-19/) et par la Fondation pour l’avancement de la médecine familiale en sont des exemples frappants (https://fafm.cfpc.ca/fr/programme-sci-covid-phaseone/).

Apprendre en agissant : l’importance de la recherche en soins de première ligne 

Paradoxalement, les avancées technologiques favorisées par la COVID-19 pourront avoir un impact délétère si on ne les utilise pas à bon escient à la fois au plan clinique mais aussi en regard des problèmes d’inégalités d’accès aux services de première ligne qu’elles peuvent engendrer. Il nous faut donc s’assurer que nous apprendrons de ces transformations de la pratique pour identifier celles qui ont vraiment une valeur ajoutée et celle qui nous font reculer.  Lorsque j’ai terminé ma maîtrise en épidémiologie, ma directrice de recherche, Mme Jacqueline Fabia une grande épidémiologiste, m’a donné ce conseil dont j’ai mis du temps à mesurer l’importance. Elle m’a dit « Tenez de bons dossiers. C’est de l’observation minutieuse de la pratique que naissent les découvertes importantes. Vos dossiers sont une mine d’informations ». Observer de façon minutieuse, c’est aussi s’intéresser à mesurer l’impact de la COVID et de nos nouvelles pratiques cliniques et organisationnelles du point de vue des patients.

Non, il ne faut pas que la pratique clinique reste la même, il ne faut pas reculer lorsque la pandémie sera terminée. Mais pour vraiment avancer et tirer profit de cette crise sans précédent il faut revenir à l’art de la pratique clinique et à la valeur de la recherche ancrée dans la pratique. C’est seulement ainsi qu’on apprendra « tout en construisant l’avion ». Back to the Future.

Marie-Dominique Beaulieu, C.Q., M.D.,CMFC, M.Sc., FCMF
Professeure émérite Département de médecine de famille et de médecine d’urgence, Faculté de médecine, Université de Montréal



Un texte de réflexion de Jean-Louis Denis, Nancy Côté et Catherine Régis : Leadership en contexte de pandémie : quelles leçons tirées pour les soins et les services en première ligne ?

Ce texte fait partie d’une série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie du Réseau-1 Québec. Article publié originalement le 2 septembre 2020. An English version is also available.

Depuis mars, la vie quotidienne des citoyen.es du Québec a été bouleversée par une crise sanitaire majeure. Pour plusieurs, le point de presse tenu régulièrement par les leaders politiques est un passage obligé pour mieux comprendre les orientations gouvernementales et leurs implications. La pandémie actuelle est une occasion unique pour apprendre sur l’exercice du leadership en contexte de crise et pour réfléchir au rôle que peuvent jouer les leaders en première ligne de même qu’aux ressources nécessaires pour faire face à cette crise. Voyons les enseignements que nous pouvons en tirer pour se préparer aux crises à venir.

À ce titre, la première ligne a un rôle clef à jouer, mais certaines conditions s’avèrent nécessaires pour qu’elle soit en mesure d’exercer pleinement ce rôle.

Les données récentes publiées sur le site de Santé-Montréal révèlent l’existence d’inégalités devant la pandémie, notamment entre les hommes et les femmes et chez les populations racisées. De longue date, il est bien connu que la santé ne se résume pas à une question d’accessibilité à des soins et à des services; elle est intimement liée aux conditions de vie donnant plus ou moins accès à un capital économique, social ou culturel permettant de tirer parti des ressources de l’environnement (par exemple l’éducation, un réseau social, des ressources financières, etc.), ce qui permet aux individus de se développer et d’être en santé. Si la santé publique peut sonner l’alerte quant à l’importance de s’attarder aux conditions de vie des individus, elle doit néanmoins s’appuyer sur un réseau de soins primaires solide pour pouvoir agir sur celles-ci. Les soins et les services de première ligne ne sont à l’évidence qu’une partie de la réponse possible, mais ils jouent un rôle important pour atténuer les risques pour la santé en temps de pandémie, particulièrement pour certains segments de la population.

Revenons sur la question du leadership. En contexte extrême, un leadership concentré au sommet ne peut que s’essouffler (Hannah & al., 2009) eu égard à la complexité des enjeux et à leur imprévisibilité en temps de pandémie; le besoin d’une diversité de leviers et d’expertises pour protéger la santé devient incontournable. Le gouvernement ou le système de santé doit être en mesure de mobiliser des acteurs à des niveaux inférieurs de gouvernance telle que la région ou la communauté. Ce leadership doit aussi transcender avec plus de détermination un ensemble de frontières entre secteurs, groupes sociaux, professions et champs de connaissances (Ospina & al., 2020). Ainsi, il faut que ces espaces d’intervention bénéficient à la fois d’un leadership pluriel s’adaptant aux enjeux qui se présentent et qui évoluent au gré de la pandémie et de ressources suffisantes pour intervenir efficacement. Les soins primaires renvoient à un modèle plus global qui ne se réduit pas, même s’il l’inclut, à une vision médicalisée de l’offre essentiellement orientée vers l’accès à un médecin de famille ou à une équipe interprofessionnelle souvent restreinte et s’appuyant sur des expertises exclusivement cliniques. Ces modèles sont insuffisants pour mener des interventions ciblées efficaces et pour répondre adéquatement aux besoins des populations dites vulnérables (Ouimet & al., 2015; Levesque & al., 2012).

De plus, les savoirs et l’expertise requis pour soutenir le développement d’un modèle de soins primaires capable de répondre adéquatement aux enjeux que soulève la pandémie sont nombreux. Ils renvoient à l’épidémiologie sociale, la sociologie, l’anthropologie, les sciences du comportement et de l’organisation ainsi qu’à l’économie pour n’en nommer que quelques-uns. Leur mise à contribution, au moment opportun, requiert une volonté et une sensibilité des pouvoirs publics à les mobiliser afin d’appuyer et d’outiller les instances locales, telles que la première ligne, le réseau local de services (RLS), la communauté, dans le déploiement de leurs services et de leurs interventions. Les collaborations entre ces différents univers ne sont rendues possibles que s’il existe une forme intégrative et plurielle de leadership permettant de penser des interventions dans toute leur globalité (Crosby & Bryson, 2010).

Cet appel pour un leadership intégratif et pluriel implique tout d’abord de laisser une place plus grande aux leaders des établissements de santé qui ne doivent pas se limiter à exécuter des orientations du gouvernement central. Nous référons ici non seulement aux cadres supérieurs, mais aussi aux intervenants qui exercent un leadership informel  et aux cadres intermédiaires qui peuvent assurer le relais nécessaire entre le sommet stratégique des organisations et les professionnel.les et intervenant.es directement impliqué.es dans la dispensation de soins et des services. Il implique aussi de créer des ponts plus structurants que ce qui existe actuellement entre la santé publique, les ressources du système de soins et les milieux universitaires susceptibles de s’engager dans des démarches collaboratives et innovantes d’intervention. Cela suppose aussi que la première ligne devienne un véritable laboratoire d’expérimentation pour penser et agir en faveur de la santé de la population.

De nombreuses initiatives ont été mises sur pied ici et là par les gestionnaires et les cliniciens de la première ligne pour adapter l’offre de services au contexte de la crise et soutenir adéquatement leurs équipes. Par exemple, dans plusieurs groupes de médecine familiales (GMF), le rôle de professionnels comme les infirmières cliniciennes, les pharmaciens et les agentes administratives a été redéfini de manière à optimiser l’utilisation de leur champ de pratique et de favoriser un meilleur travail de collaboration au sein des équipes. Certains cadres intermédiaires ont eu recours à la technologie pour planifier des rencontres d’équipe plus fréquentes, ce qui leur a permis de rester en contact étroit avec leurs équipes, d’être plus à l’écoute des difficultés vécues sur le terrain et de pouvoir réajuster le tir rapidement; le contexte de la crise ayant donné à certains une plus grande marge de manœuvre décisionnelle. Ces quelques exemples témoignent d’un dynamisme et d’une volonté d’agir mais restent limités dans leur portée s’ils ne sont pas intégrés dans un dispositif plus ambitieux et dédié à la poursuite de l’équité. Cela suppose une volonté et une aptitude chez les leaders politiques, administratifs et cliniques en place à collaborer avec de nouveaux acteurs qui sont des relais incontournables dans le développement des communautés et d’une offre élargie de soins primaires ainsi que dans la mobilisation étendue des savoirs. Une telle volonté doit aussi se traduire à terme par une disponibilité suffisante des ressources pour soutenir une action aussi ambitieuse que celle de travailler à réduire les iniquités en matière de santé en contexte de pandémie.

Jean-Louis Denis, professeur titulaire et Chaire de recherche du Canada, École de santé publique de l’Université de Montréal.
Nancy Côté, professeure adjointe et chercheure-boursière FRQS, Département de sociologie et chercheure au centre Vitam, Université Laval.
Catherine Régis, professeure titulaire et Chaire de recherche du Canada, Faculté de droit de l’Université de Montréal. Les professeurs Denis et Régis sont co-fondateurs du Hub santé – politique, organisations et droit (H-POD).

Références :

Crosby, B. C., & Bryson, J. M. (2010). Integrative leadership and the creation and maintenance of cross-sector collaborations. The Leadership Quarterly, 21(2), 211-230.

Ford-Gilboe, M., Wathen, C. N., Varcoe, C., Herbert, C., Jackson, B. E., Lavoie, J. G., … & Wong, S. T. (2018). How equity‐oriented health care affects health: Key mechanisms and implications for primary health care practice and policy. The Milbank Quarterly, 96(4), 635-671.

Hannah, S.T., Uhl-Bein, M., Avolio, B.J. & Cavarretta, F. (2009). A framework for examining leadership in extreme contexts. The Leadership Quarterly, 20(6): 897-919

Levesque, J. F., Pineault, R., Hamel, M., Roberge, D., Kapetanakis, C., Simard, B., & Prud’homme, A. (2012). Emerging organisational models of primary healthcare and unmet needs for care: insights from a population-based survey in Quebec province. BMC family practice, 13(1), 66.

Ospina, S.M., Foldy, E.G., Faurhurst, G.T. & Jackson, B. (2020). Collective dimensions of leadership: Connecting theory and method. Human Relations, 73(4), 441-463.

Ouimet, M. J., Pineault, R., Prud’homme, A., Provost, S., Fournier, M., & Levesque, J. F. (2015). The impact of primary healthcare reform on equity of utilization of services in the province of Quebec: a 2003–2010 follow-up. International journal for equity in health, 14(1), 139.



Une équipe de haute qualité dirigera l’enquête internationale PaRIS au Québec

À la suite de l’appel à manifestations d’intérêt lancé par le R1Q, Marie-Ève Poitras et une équipe de cochercheures ont été sélectionnées pour diriger la participation du Québec à l’enquête internationale PaRIS de l’OCDE auprès des patients ayant des maladies chroniques. La professeure Poitras travaillera de près avec Jeannie Haggerty, Sara Ahmed, Magaly Brodeur, Maude Laberge, Sylvie Lambert, Nadia Sourial, Regina Visca et Diana Zidarov, ainsi qu’avec l’équipe pancanadienne, pour atteindre les objectifs du projet.

Félicitations et bonne chance à toute l’équipe!



La facilitation de la pratique et de la recherche : moteurs pour un système de santé apprenant

Voilà une bonne idée que le système de santé apprenant. Si quelqu’un avait un doute à ce propos, la pandémie a su le faire disparaître. Un système apprenant requiert un accès à des données, mais aussi, en fait surtout, à des capacités d’agir sur les nécessaires changements de pratiques découlant de l’éclairage que nous apportent ces données. Pour cette raison, le moment fort de tout processus d’apprentissage est celui de l’effet du passage à l’acte sur le changement des pratiques. Vaut mieux penser le changement que changer le pansement, écrit le chanteur Francis Blanche.

À cet égard, c’est avec fierté que nous vous faisons connaître deux nouvelles ressources. La première est un texte de positionnement sur le continuum entre la recherche et l’amélioration continue de la qualité (février 2020), qui découle de notre participation au Symposium pancanadien sur la facilitation des pratiques cliniques relativement à l’amélioration continue de la qualité et la recherche tenu en septembre 2018.

La facilitation de la pratique et la facilitation de la recherche sont deux moteurs du processus de changement d’un système de santé apprenant. Elles sont un peu distinctes, mais aussi essentielles dans les processus continus et réflexifs d’amélioration de la qualité. Toutes deux contribuent à l’accélération de ce mouvement d’apprentissage. Le R1Q collabore donc de près avec les agents d’amélioration continue de la qualité du Québec, afin de soutenir une recherche qui nourrit ou prolonge leur action.

La deuxième ressource est le guide d’introduction et de plaidoyer sur la facilitation de la pratique (juillet 2020) produit par le Collège des médecins de famille du Canada. Le R1Q a eu le plaisir de participer au comité consultatif qui a contribué à la production de ce guide.

Par rapport à d’autres contextes nord-américains, le Québec est unique en ce qu’il a une infrastructure de recherche en première ligne robuste (le R1Q et les RRAPPL), ainsi que des agents d’amélioration continue de la qualité. À ce titre, nous sommes déjà très avancés en matière de facilitation de la pratique et de la recherche.

Pour suivre l’évolution de ce dossier et pour en savoir plus sur les travaux du R1Q dans ce domaine, visitez la section « Amélioration continue de la qualité et la recherche : un continuum » sur la page Ressources du site Web du R1Q.

Yves Couturier, PhD

Directeur scientifique du Réseau-1 Québec



À la recherche d’un-e animateur-trice des webinaires du R1Q!

Vous êtes passionné-e par la recherche en première ligne? Vous êtes une personne dynamique qui désire susciter des discussions et réflexions fructueuses entre les membres du R1Q sur des sujets d’envergure?

Ce mandat pourrait vous intéresser!

Description des fonctions :

  • Coanimer deux ou trois webinaires en 2020-21 avec l’animatrice actuellement en poste;
  • Préparer les diapositives d’introduction et une série de questions en vue d’animer la période de questions des webinaires prévus pour 2020-21 (cinq ou six webinaires);
  • Assister à l’ensemble des webinaires réalisés en 2020-21 et participer à l’évaluation de la série au printemps 2021.

Horaire : deux à cinq heures par mois entre novembre 2020 et mai 2021.

Candidat-e recherché-e :

  • Membre du Réseau-1 Québec et étudiant-e au doctorat ou postdoctorant-e à une université québécoise dans un programme de recherche lié à la première ligne;
  • Disposé-e à prendre en charge l’animation de la série de webinaires à partir de 2021-22 (mandat rémunéré, sept heures par mois);
  • Une expérience en animation de webinaires, d’ateliers ou de conférences scientifiques est un atout;
  • Le bilinguisme est un atout.

Rémunération : complément de bourse – montant à déterminer.

Dépôt de candidature :

Merci d’envoyer les documents suivants à avant le 1er octobre 2020 :

  • Curriculum vitae;
  • Lettre de motivation (une page maximum);
  • Nom et coordonnées de deux références.

Pour en savoir plus, consultez la page des webinaires du R1Q ou écrivez-nous à .

Au plaisir de collaborer!



Bienvenue aux nouveaux membres!

Le R1Q souhaite la bienvenue aux 43 nouveaux et nouvelles membres qui se sont inscrit-e-s entre le 15 avril et le 15 juillet 2020, incluant ceux qui participent au répertoire des membres.

Abdou Simon Senghor Mahamady Ouedraogo
Alayne Adams Marc Lemire
Annie Beaudin Marie-Elaine Malo
Christian Voirol Marie-Michèle Lord
Christian Guillemette Melissa Park
Christine Maheu Monica Grigore-Dovlete
Clara Dallaire Nabiha Benyamina Douma
Eric Tchouaket Nguemeleu Nadine Bergeron
Gabrielle Chicoine Nathalie Larochelle
Geneviève Lizé Pascal Peschard
Georges Charles Thiebaut Patrick LeBel
Ghislaine Rouly Pier-Olivier Bourgault
Hakim Slimani Rachel Rodrigue
Isabelle Leblanc Roksana Behruzi
Kiamehr Moussavikafi Sébastien Carrier
Kimberly Munro Suzanne Gagnon
Laura Jalbert Sylvie Lefebvre
Laurie-Ann Corbin-Berrigan Sylvie Charette
Louis-Philippe Blais

Au plaisir de collaborer!



De nouvelles initiatives et ressources COVID-19

Bonjour à toutes et à tous,

Nous espérons que vous avez bien profité de la période estivale !

Nous savons maintenant que la crise sanitaire se poursuivra pour une période prolongée. Nous savons aussi que, malgré la fatigue partagée de chacun, l’ensemble des acteurs en première ligne ne lâcheront pas, grâce à la force de notre collectivité et au pouvoir de nos actions concertées.

À ce titre, nous sommes heureux de vous partager un nouveau texte de réflexion sur la première ligne en contexte de pandémie :  

D’autres textes vous seront partagés dans les mois à venir.

Nous vous invitons aussi à prendre connaissance d’autres initiatives sur la COVID-19 sur lesquelles nous avons travaillé cet été, entre autres :

Pour clinicien-ne-s : Veille d’essais cliniques sur la COVID-19

Vous êtes clinicien-ne et vous vous demandez ce qui se passe en recherche en première ligne sur la COVID-19 au Québec? Vous avez des patient-e-s intéressé-e-s à y participer, mais vous avez besoin de plus de renseignements sur les études en cours pour pouvoir mieux les guider ? Consultez cette veille d’essais cliniques sur la COVID-19 en cours au Québec, une initiative du RRAPPL UdeM – RRSPUM en collaboration avec le R1Q. Les résultats sont mis à jour de façon hebdomadaire.

Pour plus d’informations ou pour accéder à la veille >>

Veuillez noter que cette veille est différente de la veille des besoins et des innovations en première ligne liés à la COVID-19 du R1Q.

Sondage rapide pancanadien des clinicien-ne-s en première ligne

Le sondage rapide sur la COVID-19 se poursuit afin de prendre le pouls des cliniciens-nes œuvrant sur la ligne de front partout au Canada. Les résultats sont communiqués régulièrement aux décideurs provinciaux et fédéraux. Pour y prendre part >>

Le sondage est une initiative du Réseau pancanadien de la SRAP sur les innovations en soins de santé de première ligne et intégrés (ISSPLI), dont le R1Q est la composante québécoise.

Un webinaire sur les projets COVID du R1Q

Les projets de recherche financés ou menés par le R1Q sur la COVID-19 ce printemps ont présenté un webinaire intitulé « The impact of COVID-19 on primary care : research and practice innovations in Quebec » le 25 août dernier, dans le cadre de la Série estivale d’apprentissage virtuel 2020 du Réseau ISSPLI. Pour le visionner >>

Ressources

La section Ressources sur la COVID-19 du R1Q a été mise à jour avec quelques nouveautés, incluant :

Quelques courtes capsules vidéos sur la COVID-19 réalisées par l’Unité de soutien SRAP du Québec, en collaboration avec le R1Q, sont maintenant aussi disponibles :

Publications d’intérêts

Surveillez votre boîte à courriel pour le prochain bulletin du R1Q qui sortira d’ici peu, dans lequel nous vous partagerons plusieurs annonces et nouvelles !

D’ici là, portez-vous bien,

L’équipe du Réseau-1 Québec