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Atelier en nutrition en santé publique – Évaluation en commun : un outil de mesure pour la transition des systèmes alimentaires

Événement hybride :

  • Pour participer en salle : Salle YR-1630, Pavillon J.A. DeSève de l’Hôpital Notre-Dame, 2099 Rue Alexandre-DeSève, Montréal. Places limitées.

Évaluation en commun est une démarche participative qui vise à outiller les organisations du système alimentaire montréalais pour l’évaluation de leurs projets et initiatives et à générer des données annuellement pour dresser le portrait de leurs impacts collectifs. Cette démarche est le fruit d’une collaboration entre les milieux municipal, de la recherche, et de la sécurité alimentaire; elle s’inscrit dans un programme de recherche visant à comprendre la transition des systèmes alimentaires à l’échelle urbaine.

Lectures recommandées : 



Symposium en santé publique autochtone

Cet évènement ambitionne de créer un espace de réflexion afin d’explorer les défis actuels et émergents qui affectent les communautés autochtones en matière de santé. En mettant de l’avant les savoirs autochtones, cet événement vise à favoriser une compréhension holistique de la santé en intégrant des perspectives culturelles, historiques et sociales.

OBJECTIFS

  1. Encourager le partage de connaissances traditionnelles et contemporaines entre chercheur.es, praticien.nes de la santé et membres des communautés autochtones.
  2. Favoriser la création de réseaux interdisciplinaires et de collaborations entre les acteurs impliqués dans la promotion de la santé des Premiers Peuples.
  3. Sensibiliser un large public aux défis de santé auxquels sont confrontées les communautés autochtones, et encourager un plaidoyer pour des politiques de santé inclusives.

PUBLIC CIBLE

Membres des communautés autochtones, étudiant.es, chercheur.es, professionnel.les de la santé et décideur.ses politiques qui souhaitent mieux comprendre les défis et les solutions relatives à la santé des Premiers Peuples.

Le symposium aura lieu de 9h00 à 15h30 et sera suivi de la Grande Conférence : Entreprenariat et mieux-être autochtone de 15h30 à 19h00 à laquelle vous pouvez également vous inscrire.

Pour s’inscrire au Symposium en santé publique autochtone.

Pour s’inscrire à la Grande Conférence : Entreprenariat et mieux-être autochtone.



Accélérer l’action climatique pour préserver la santé des populations

Dans le cadre des activités marquant son 10ème anniversaire, l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM) vous convie à un événement sur l’action climatique, organisé conjointement avec la Faculté de l’aménagement, la Faculté de médecine, la Faculté de médecine vétérinaire et la Faculté des arts et sciences.

Date et lieu : 29 février 2024, à 18 h à l’Agora de l’École de santé publique, 7101, avenue du Parc, 3e étage, Montréal (Québec), H3N 1X9, en diffusion simultanée dans le local 1134 situé sur le Campus de Saint-Hyacinthe et dans le local US-009 situé sur le Campus de l’Université de Montréal en Mauricie.

Les changements climatiques sont considérés comme l’un des plus grands défis de santé publique du 21e siècle. Les menaces graves qu’ils posent à l’avenir de l’humanité imposent l’urgence d’agir pour assurer la santé et le bien-être des générations actuelles futures. Au-delà des impacts immédiats qui se font déjà sentir, il est important de se préparer à d’autres changements profonds qui affecteront la vie et la santé de milliards de personnes.

Pour cet évènement, la conférencière principale Sherilee Harper nous propose une vision de l’action qui, au-delà des comportements individuels, tient compte des systèmes complexes sur lesquels il faut agir de manière coordonnée, à plusieurs niveaux, pour limiter la poursuite du réchauffement et réduire l’impact de la crise climatique sur la santé.

Le panel de discussion qui suivra donnera l’occasion à Melissa Mollen Dupuis, Nicholas Ogden, Sébastien Jodoin et Audrey Smargiassi de partager leurs propres expériences et perspectives quant aux leviers pour favoriser l’action climatique, à différentes échelles, allant de la mobilisation locale citoyenne aux interventions par des instances provinciales, nationales et internationales. Ces regards croisés et ces interconnexions alimenteront les réflexions sur les mécanismes de gouvernance et les changements concrets à mettre en œuvre pour répondre aux menaces posées par la crise climatique sur la santé des populations et construire des communautés résilientes.



Un texte de réflexion d’Yves Couturier et Catherine Hudon : La première ligne, une priorité publique même en temps de crise

Ce texte fait partie d’une série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie du Réseau-1 Québec. Il a été repris dans l’Actualité, le 20 mai 2020. An English version is also available.

La crise de la COVID-19 aura rappelé au grand public la pertinence de la santé publique et montré que l’hôpital demeure l’institution centrale du système de santé et de services sociaux du point de vue des pouvoirs publics. La focalisation sur l’hôpital et les soins intensifs en début de pandémie a malheureusement retardé la préparation dans d’autres secteurs, expliquant en partie la profonde crise sévissant dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) et, dans une moindre mesure pour le moment, dans les services à domicile. Qu’est-ce que cela augure pour l’ensemble des services de première ligne pour la suite de la pandémie?

Une première ligne forte (cliniques médicales, groupes communautaires, urgences, Info-santé, etc.) répond rapidement aux besoins courants de la population, avant, pendant et après la pandémie, tout comme elle répond aux besoins courants de la majorité des personnes atteintes par la COVID-19.

Les jeux de lumières et d’ombres médiatiques ont révélé une confusion dans l’opinion publique quant à la première ligne. Microbiologistes et autres pneumologues ont été qualifiés de première ligne, alors que la première ligne véritable n’a pas fait l’objet d’autant d’attention, sauf les lignes publiques d’information (811), les cliniques de dépistage ad hoc et les urgences. Il va sans dire que l’hôpital, les spécialistes et les urgentistes jouent un rôle des plus importants dans un tel contexte. Il n’est donc nullement question ici d’en réduire l’importance. Il est tout aussi évident que la première ligne n’est pas structurée pour accueillir une masse de personnes contagieuses ou potentiellement contagieuses. Néanmoins, la santé publique, le 811, les cliniques de dépistage et les urgences requièrent, pour leur propre efficacité, une première ligne médicale, notamment, qui joue un rôle crucial. L’efficacité globale du système de santé et de services sociaux en général et de la lutte contre la Covid en particulier en est tributaire. L’impératif d’adaptation et d’un rehaussement de la capacité de 1e ligne pour relever les défis de la prochaine phase d’endémicité est donc la clef d’une stratégie durable pour lutter contre la COVID-19.

Une révision des politiques publiques relatives aux mesures d’urgence ou en contexte pandémique devra permettre de mieux anticiper les conditions favorables à ce que la première ligne demeure centrale en toute circonstance afin qu’elle puisse continuer de jouer un rôle indispensable pour les clientèles les plus vulnérables tant sur le plan de la santé physique et mentale que sur le plan social. Un certain nombre de conditions sont requises pour que les services de première ligne puissent jouer pleinement ce rôle.

En contexte pandémique, puis en contexte endémique, c’est-à-dire suite à un retour progressif à la vie normale, mais avec un SARS-C0V-2 qui perdure, il s’agit notamment de :

  • Mettre à disposition des équipements de protection et autres ressources nécessaires à la gestion en première ligne en quantité suffisante à toutes les étapes de la pandémie.
  • Continuer d’intervenir sur les conditions chroniques préexistantes à la COVID-19 et sur ses effets psychosociaux sur les patients.
  • Maintenir la continuité des soins pour l’ensemble de la population.
  • Anticiper et gérer l’important effet d’écho qui suivra sur une longue période les patientèles dont le suivi aura été reporté ou altéré.
  • S’assurer que les cellules de décision en temps de crise incluent des conseillers et de conseillères expert.e.s de la première ligne et des maladies chroniques, et ce, à tous les échelons décisionnels.
  • Offrir le soutien de spécialistes et des gestionnaires aux décisions des cliniciens de première ligne, lorsque nécessaire.
  • Élaborer et soutenir une stratégie de téléconsultation de qualité et durable
  • Planifier la contribution de l’ensemble des ressources communautaires.

En appui au rôle incontournable de l’hôpital pour les soins aigus en contexte de pandémie, il est impératif de continuer à développer un système de santé et de services sociaux où la première ligne assure l’accès et la continuité des services pour les personnes les plus vulnérables en temps de crise, que ce soit dans la communauté, à domicile et dans les cliniques médicales. La première ligne doit demeurer une priorité publique, plus encore en ces temps difficiles de pandémie.

Yves Couturier, directeur scientifique du Réseau-1 Québec
Catherine Hudon, directrice scientifique adjointe du Réseau-1 Québec