Archives mensuelles : juin 2024

Nouvelles des membres : Les membres les plus cité dans la recherche de la première ligne au Canada

Une étude co-rédigée par plusieurs chercheuses et chercheurs du Réseau canadien de recherche en soins primaires (RCRSP) mesure l’impact des citations et les caractéristiques des publications des chercheurs et chercheuses canadiens dans la recherche de la première ligne. L’article démontre le niveau de grande qualité et pertinences des travaux des chercheurs et chercheuses du Canada. Il suggère également que des investissements accrus dans ce domaine pourraient améliorer les politiques et pratiques de soins.

Publié en Médecin de famille canadien (MFC), la revue médicale du Collège des médecins de famille du Canada, Assessing the impact of Canadian primary care research and researchers dresse la liste des 50 chercheurs en soins primaires les plus cités. Parmi les chercheurs et chercheuses sur la liste, 22% sont basé-e-s au Québec, à l’Université Laval, l’Université McGill et l’Université de Sherbrooke.

Plusieurs membres du Réseau-1 ont une place dans cette liste. Nous sommes fiers de nos membres et tous leurs travails pour améliorer et innover la première ligne!

Howard Bergman, Neil Andersson, et Richard Fleet

Les chercheurs et chercheuses membres du R1Q les plus cités au Canada :

  • France Légaré est au troisième rang, étant citée plus que 18 400 fois. En tant que première auteur, elle a publié 71 articles évalués par des pairs, et en tant que co-auteur, elle a publié plus que 350.
  • Martin Fortin est en quatrième position avec 7 100 citations.  En tant que premier auteur, il a publié 30 articles évalués par des pairs, et en tant que co-auteur, il a publié plus que 100.
  • Jeannie Haggerty, la directrice fondatrice du R1Q, est la 13e chercheuse la plus citée au Canada. En tant que première auteur, elle a publié 29 articles évalués par des pairs, et en tant que co-auteur, elle a publié plus que 100. En total, elle a été citée plus que 4 300 fois.
  • Pierre Pluye, un membre fondateur du R1Q, est au 16e rang avec 7 500 citations, comptant 33 articles en tant que premier auteur et plus de 100 en tant que co-auteur.
  • Howard Bergman est le 28e chercheur le plus cité avec 13 articles comme premier auteur. Il a publié plus que 200 en tant que co-auteur et au total il a été cité plus que 18 700 fois.
  • Neil Andersson est le 41e chercheur le plus cité. En tant que premier auteur, il a publié 56 articles évalués par des pairs, et en tant que co-auteur, il a publié plus que 160. Au total, il a été cité presque 6 000 fois.
  • Richard Fleet est au 49e rang le plus cité au Canada avec 1 500 citations au total. En tant que premier auteur, il a publié 33 articles évalués par des pairs, et en tant que co-auteur, il a publié plus que 50.

Parmi les articles les plus cités des chercheurs canadiens en soins primaires, évalué par des pairs, nous retrouvons plusieurs publications des membres du R1Q :



Un mot de bienvenue : nouvelle directrice du RRAPPL de McGill

Nous souhaitons la bienvenue à Machelle Wilchesky, qui assumera le rôle de directrice du RRAPPL de McGill à partir du 1er juillet 2024.

Machelle Wilchesky est professeure adjointe au département de médecine familiale et à la division de médecine gériatrique de l’Université McGill, et chercheur au Centre d’épidémiologie clinique de l’Institut Lady Davis pour la recherche médicale (Hôpital général juif). En tant que directrice du Centre de recherche sur le vieillissement Donald Berman Maimonides, elle a mis en place un programme de recherche indépendant axé sur l’amélioration des soins primaires dispensés aux personnes âgées vulnérables atteintes de démence dans les établissements de soins de longue durée.

La professeure Wilchesky est membre actif du Réseau canadien d’essais en soins primaires (CPCTN) où elle a collaboré à CanTreatCOVID, CanTreatResp, AIM-Viral et PREPARED. Avant d’être nommée directrice scientifique, elle siégeait au conseil consultatif du RRAAPL de McGill depuis 2022. Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions et sommes heureux de poursuivre nos collaborations avec elle.



Bilan d’une carrière accompli : Un mot de remerciement et réflexion avec Dre Jeannie Haggerty

Dre Jeannie Haggerty est professeure titulaire au département de médecine familiale de l’université McGill, et titulaire de la chaire de recherche McGill en médecine familiale et communautaire, basée au centre de recherche de l’hôpital St Mary. Elle a été la directrice scientifique fondatrice du Réseau-1 Québec et la directrice du RRAPPL de McGill.

Après une longue carrière en recherche sur les soins primaires, elle amorce un retrait progressif pour prendre sa retraite à l’été 2025. Nous avons discuté de sa carrière et de son rôle indispensable au Réseau-1.


  • Parlez-moi un peu de votre carrière et de la place du Réseau-1 dans celle-ci.

Formée en épidémiologie, j’ai eu mon baptême en médecine de famille comme coordonnatrice d’un projet du Département de Médecine familiale de l’Université McGill pour établir un nouveau programme de résidence en Médecine familiale et communautaire au Costa Rica. J’ai toujours été très attirée par l’idée de créer un réseau de recherche basé sur la pratique.

Ma recherche porte sur l’accessibilité et la continuité des soins en première ligne. Ma carrière académique a commencé à l’Université de Montréal en médecine familiale et par la suite à l’Université de Sherbrooke où j’ai été titulaire d’une chaire de recherche du Canada avant que McGill me propose une chaire de recherche en médecine familiale et communautaire à Saint-Mary—là où la médecine familiale a commencé pour moi.

Depuis environ 2011, les chercheurs en médecine familiale songeaient à un réseau de recherche en soins de première ligne pour nous permettre de collaborer davantage. Bien que nous ayons commencé avec des plans modestes, il y avait un fort intérêt de la part du ministère de la Santé et des services sociaux à combiner notre initiative avec la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) provincial. On a visé un réseau de connaissances pour réduire l’écart entre la recherche et la pratique.

Un groupe de 25 à 30 personnes se réunissait presque toutes les deux semaines pendant des mois pour définir le pourquoi et le comment de notre réseau. Nous avons donc obtenu un financement pour devenir un réseau thématique du FRQS, en juillet 2013.

Pour bâtir le réseau, nous avons développé et fédéré des réseaux de recherche axée sur les pratiques de la première ligne (RRAPPL) dans tous les départements de médecine familiale et médecine d’urgence du Québec. Dès le début, nous avons planifié que R1Q soit un réseau de connaissances qui réduise l’écart entre la recherche et la pratique.

  • Quel défi avez-vous rencontré en tant que directrice du Réseau-1?

Le plus grand défi était de tout commencer de zéro. Nous n’avions aucune structure. Nous avons donc dû créer la structure de gouvernance et la charte et embaucher de nouvelles personnes. C’était une entreprise énorme. Nous avions tant à construire. J’ai suivi des cours sur la gouvernance et j’ai essayé d’appliquer les meilleures pratiques. C’était une courbe d’apprentissage très rapide.

  • Quelle a été une réussite?

Une de notre plus grande réussite a été de défendre le rôle des patients partenaires dès le début. Les patients partenaires ont toujours eu une place d’influence à chaque niveau de notre réseau. Le SRAP a représenté un grand changement culturel pour la recherche et nous étions en avance de cette vague. Ce n’était pas toujours facile, mais cela nous a permis d’effectuer ce travail de manière très significative.

  • Comment avez-vous changé ou influencé Réseau-1?

Je dirais que tout le travail initial pour construire le réseau et ses structures, telles que la gouvernance et la charte, a été accompli. Il y a bien sûr eu des changements au fil des ans, mais ces structures sont restées assez stables.

  • Avez-vous été surpris par quelque chose de Réseau-1?

Oui, l’image de marque du Réseau-1. Nous avons commencé par organiser un concours pour trouver un nom du réseau et nous avons reçu des propositions très drôles et très longues qui n’ont pas fonctionné. Puis nous avons choisi Réseau-1 et c’est resté depuis 10 ans. C’est une bonne surprise.

  • Surtout, que ferez-vous maintenant avec tout votre temps libre?

En ce moment, je m’intéresse beaucoup à l’entrepreneuriat social. J’explore la possibilité de transformer l’un de mes derniers projets de recherche en un modèle d’entrepreneuriat social pour améliorer l’accès et la continuité des soins.


Dre Haggerty a joué un rôle indispensable à notre développement et a grandement contribué à notre succès. Nous la remercions pour son travail au sein du RRAPPL de McGill et du Réseau-1. Dre Machelle Wilchesky remplacera Dre Haggerty en juillet 2024 comme directrice du RRAPPL de McGill.