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Mobilisation des médecins de famille en recherche

Le R1Q a demandé à la SPOR Evidence Alliance de produire une revue systématique sur la mobilisation et l’engagement des médecins de famille à la recherche en soins de première ligne afin d’informer les quatre réseaux de recherche axée sur les pratiques de première ligne (RRAPPL).

Voici le rapport final ainsi que le sommaire en français, et un sommaire en anglais. Cette revue a permis aux RRAPPL de valider certaines de leurs pratiques. Nous travaillerons de près avec eux pour intégrer quelques autres recommandations issues du rapport.



Un texte de réflexion de Martin Fortin: Choisir son combat : la COVID-19 et moi

Ce texte fait partie d’une série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie du Réseau-1 Québec. Article publié originalement le 23 octobre 2020. An English version is also available.

Au mois de mars dernier, la province a été mise sur pause. Tout s’est arrêté. En fait, tout sauf le système de santé qui est passé en mode gestion de crise. L’ennemi microscopique a précipité une panique dans la population et chez tous les intervenants du système de santé. Du jamais vu!

En soins de première ligne, tous les intervenants se sont retrouvés dans un chaos. Beaucoup de questions, peu de réponses. Réorganisation obligatoire: tout le monde en mode protection. Protéger les autres. Les patients. Les plus vulnérables. Se protéger des autres également avec nos propres vulnérabilités. On a assisté à des situations inédites: arrêt de chirurgie non urgente, médecins spécialistes sans possibilité de travailler, arrêt des consultations externes, délestage d’activités, réaffectation massive du personnel, arrêt de la majorité des activités de recherche. Et tout ça alors que la communauté souffre un grand dérangement avec la fermeture des commerces, des écoles, des régions.

Dans nos organisations de soins, tout le monde a dû réfléchir à ce qu’il allait faire se redéfinir. Quel rôle jouer? Rien n’est dicté. On doit construire l’avion et voler en même temps. Comme chercheur et clinicien médecin de famille je me suis retrouvé devant un choix: quelle partie de l’avion pourrais-je aider à construire?

Les collègues de mon GMF ont été des pionniers dans l’application des mesures prescrites par les autorités. Des champions. Nous nous sommes serré les coudes. Tout a été réorganisé. Dans cette effervescence chaotique, comme chercheur plutôt en fin de carrière, je me suis senti tout à coup d’une grande inutilité. Protégé par les collègues pour raison d’âge et paralysé dans mes recherches, je ne pouvais accepter de ne pas contribuer à l’effort collectif.

L’appel de la santé publique est arrivé à point nommé. On faisait face à des éclosions; on venait de rapatrier des professionnels de tous les secteurs vers la santé publique. On avait besoin d’une équipe médicale pour aider à la réalisation des enquêtes épidémiologiques. Je me suis engagé.

D’abord apprendre: les recommandations intérimaires (ce mot s’est avéré très important) de l’Institut National de Santé Publique pour les cas communautaires, pour les travailleurs de la santé, pour les résidences pour personnes âgées, pour les CHSLD. Connaître aussi le contexte juridique: les mesures d’urgence, la sécurité publique, le pouvoir de la direction de la santé publique, la loi de la quarantaine. Puis jongler avec la gestion du risque et ses conséquences. Tout un changement pour un clinicien habitué à traiter des patients individuellement et pour un chercheur dédié aux patients avec des maladies chroniques multiples! Tout ça peut s’apprendre rapidement quand on accepte que ce qui est vrai aujourd’hui peut ne plus appliquer demain! Après tout, on construit l’avion!

Du jour au lendemain nous nous sommes retrouvés dans une équipe médicale relativement éclectique: médecins de famille, médecins d’urgences, chirurgien, médecins spécialistes, professionnels de toute discipline. Tous prêtés à la santé publique pour différentes raisons et œuvrant pour une même cause: la protection des patients et de la communauté.

Avec l’arrivée de l’été, nous avons connu l’accalmie. Reprise progressive des activités dans un mode redéfini, ce qui est devenu petit à petit une nouvelle normalité. En clinique: téléconsultation, limitation du temps de visite en personne, distanciation, équipements de protection. En recherche, reprise lente des activités. Retour vers les comités d’éthique avec demandes de modification: protocole, consentement, déroulement. Il faut s’adapter à une nouvelle réalité sur le terrain. La COVID-19 est là, on ne peut l’ignorer.

Et l’accalmie fut de courte durée. Avec l’arrivée de l’automne, le Québec a déployé son code de couleurs inspiré de la saison sans doute et les régions de vertes initialement ont passé au jaune, à l’orange et au rouge à des rythmes différents. Que nous réserve l’hiver?

Nos gouvernements ont généreusement investi pour aider la population à passer à travers l’épreuve. Nos organismes de financement de la recherche également. On a vu passé plusieurs opportunités de financement pour générer des connaissances. Il faut comprendre ce virus, son mode de transmission, ce qui le détruit, ce qui l’active, ce qu’il entraine comme réaction chez l’animal, chez l’humain. Il faut aussi comprendre la crise que nous vivons, son impact dans la population, chez les enfants, chez les personnes âgées, chez les plus vulnérables. Bref, on a tout à connaitre. Pour plusieurs chercheurs dont les recherche étaient sur pause, l’occasion était idéale pour contribuer à répondre à ses questions. Bravo et merci de mettre vos recherches de côtés et de travailler pour cette cause qui nous touche tous!

De mon côté, j’ai fait le choix de garder le fort. Je n’ai appliqué à aucun programme de financement. Ce n’est pas l’appel que j’ai senti. Je suis resté dans l’immédiat, dans la gestion de la crise. Ça venait chercher ma fibre de chercheur, de soignant, de premier répondant mais ma peur également; j’avais besoin de contribuer à faire la différence en agissant promptement, j’avais besoin de soigner mes propres craintes. Notre arme la plus sure en ce moment est le contrôle de la propagation ce qui implique l’identification rapide des cas et des contacts, leur stratification et les mises en isolement. Ça parait simple à première vue mais la mise en application est parfois très ardue. Ça prend une cueillette de données avec certaines limites il va sans dire, une analyse personnalisée en temps réel. Chaque situation doit être évaluée dans sa globalité. Et il faut certainement jouer au détective pour identifier la source, émettre des hypothèses et tenter de les valider. Bref il y a beaucoup d’éléments qui rejoignent les habiletés requises en recherche. Alors pour moi, il y avait une logique à m’y plaire. Et de retrouver dans l’équipe de santé publique, si éclectique fut-elle, les mêmes valeurs que j’attends chez mes collaborateurs en recherche m’a incité à m’y accrocher. Bienveillance, vigilance, rigueur, capacité d’adaptation, résilience, autant d’attributs que j’ai retrouvés chez mes collègues médecins, infirmières, kinésiologues, nutritionnistes, hygiénistes dentaires, ergothérapeutes tous travaillant avec un seul but, contribuer à freiner la propagation de l’ennemi invisible dans une perspective transdisciplinaire; un concept appris en recherche mais que j’expérimente véritablement en santé publique!

En date du 22 octobre une recherche sur Pubmed identifie 66496 articles portant sur la COVID-19. Ma contribution à cette recherche a été nulle. En date du 22 octobre, le Saguenay Lac-St-Jean cumule 891 cas de Covid-19 dont 290 cas actifs et 1229 personnes en isolement au moment d’écrire ces lignes soit environ 0,5% de la population. Tous nos efforts sont déployés pour garder ces chiffres au plus bas niveau possible. Peut-être je déçois mon université en ne participant pas à l’effort de recherche mais c’est pour ma communauté que j’ai décidé de me battre. Dans cette dualité de chercheur et de clinicien qui m’habite, le choix des combats fait appel à des émotions que la raison seule ne peut expliquer mais que j’ai plaisir à écouter.

Martin Fortin, MD MSC CMFC
Professeur et chercheur, Département de médecine de famille
Faculté de médecine et des sciences de la santé de Sherbrooke
GMF-U de Chicoutimi
CIUSSS du Saguenay Lac-St-Jean



Nouvelle série de balados du R1Q « Première Ligne »!

Le Réseau-1 Québec lance une nouvelle série de balados (podcasts) – Première ligne / Frontlines – où nous explorons les données probantes pouvant servir à soutenir les pratiques en soins primaires. Dites-nous ce que vous pensez de nos premiers épisodes!

La série est destinée principalement aux cliniciens-nes et résidents-es de première ligne. Cette série a comme objectif de stimuler l’intérêt et de renforcer les compétences en médecine fondée sur les preuves et  études scientifiques.

(Dre Emma Glaser, modératrice)

Nous vous invitons à écouter un ou plusieurs épisodes, et à répondre à un court sondage (5 min, disponible en français et en anglais) pour nous aider à cerner les besoins existants et à bonifier la formule actuelle.

N’hésitez pas à transmettre ce message à vos collègues !

Merci de répondre au sondage avant le 1er décembre 2020.

Cordialement,
L’équipe du Réseau-1 Québec



Un texte de réflexion de Jean-Louis Denis, Nancy Côté et Catherine Régis : Leadership en contexte de pandémie : quelles leçons tirées pour les soins et les services en première ligne ?

Ce texte fait partie d’une série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie du Réseau-1 Québec. Article publié originalement le 2 septembre 2020. An English version is also available.

Depuis mars, la vie quotidienne des citoyen.es du Québec a été bouleversée par une crise sanitaire majeure. Pour plusieurs, le point de presse tenu régulièrement par les leaders politiques est un passage obligé pour mieux comprendre les orientations gouvernementales et leurs implications. La pandémie actuelle est une occasion unique pour apprendre sur l’exercice du leadership en contexte de crise et pour réfléchir au rôle que peuvent jouer les leaders en première ligne de même qu’aux ressources nécessaires pour faire face à cette crise. Voyons les enseignements que nous pouvons en tirer pour se préparer aux crises à venir.

À ce titre, la première ligne a un rôle clef à jouer, mais certaines conditions s’avèrent nécessaires pour qu’elle soit en mesure d’exercer pleinement ce rôle.

Les données récentes publiées sur le site de Santé-Montréal révèlent l’existence d’inégalités devant la pandémie, notamment entre les hommes et les femmes et chez les populations racisées. De longue date, il est bien connu que la santé ne se résume pas à une question d’accessibilité à des soins et à des services; elle est intimement liée aux conditions de vie donnant plus ou moins accès à un capital économique, social ou culturel permettant de tirer parti des ressources de l’environnement (par exemple l’éducation, un réseau social, des ressources financières, etc.), ce qui permet aux individus de se développer et d’être en santé. Si la santé publique peut sonner l’alerte quant à l’importance de s’attarder aux conditions de vie des individus, elle doit néanmoins s’appuyer sur un réseau de soins primaires solide pour pouvoir agir sur celles-ci. Les soins et les services de première ligne ne sont à l’évidence qu’une partie de la réponse possible, mais ils jouent un rôle important pour atténuer les risques pour la santé en temps de pandémie, particulièrement pour certains segments de la population.

Revenons sur la question du leadership. En contexte extrême, un leadership concentré au sommet ne peut que s’essouffler (Hannah & al., 2009) eu égard à la complexité des enjeux et à leur imprévisibilité en temps de pandémie; le besoin d’une diversité de leviers et d’expertises pour protéger la santé devient incontournable. Le gouvernement ou le système de santé doit être en mesure de mobiliser des acteurs à des niveaux inférieurs de gouvernance telle que la région ou la communauté. Ce leadership doit aussi transcender avec plus de détermination un ensemble de frontières entre secteurs, groupes sociaux, professions et champs de connaissances (Ospina & al., 2020). Ainsi, il faut que ces espaces d’intervention bénéficient à la fois d’un leadership pluriel s’adaptant aux enjeux qui se présentent et qui évoluent au gré de la pandémie et de ressources suffisantes pour intervenir efficacement. Les soins primaires renvoient à un modèle plus global qui ne se réduit pas, même s’il l’inclut, à une vision médicalisée de l’offre essentiellement orientée vers l’accès à un médecin de famille ou à une équipe interprofessionnelle souvent restreinte et s’appuyant sur des expertises exclusivement cliniques. Ces modèles sont insuffisants pour mener des interventions ciblées efficaces et pour répondre adéquatement aux besoins des populations dites vulnérables (Ouimet & al., 2015; Levesque & al., 2012).

De plus, les savoirs et l’expertise requis pour soutenir le développement d’un modèle de soins primaires capable de répondre adéquatement aux enjeux que soulève la pandémie sont nombreux. Ils renvoient à l’épidémiologie sociale, la sociologie, l’anthropologie, les sciences du comportement et de l’organisation ainsi qu’à l’économie pour n’en nommer que quelques-uns. Leur mise à contribution, au moment opportun, requiert une volonté et une sensibilité des pouvoirs publics à les mobiliser afin d’appuyer et d’outiller les instances locales, telles que la première ligne, le réseau local de services (RLS), la communauté, dans le déploiement de leurs services et de leurs interventions. Les collaborations entre ces différents univers ne sont rendues possibles que s’il existe une forme intégrative et plurielle de leadership permettant de penser des interventions dans toute leur globalité (Crosby & Bryson, 2010).

Cet appel pour un leadership intégratif et pluriel implique tout d’abord de laisser une place plus grande aux leaders des établissements de santé qui ne doivent pas se limiter à exécuter des orientations du gouvernement central. Nous référons ici non seulement aux cadres supérieurs, mais aussi aux intervenants qui exercent un leadership informel  et aux cadres intermédiaires qui peuvent assurer le relais nécessaire entre le sommet stratégique des organisations et les professionnel.les et intervenant.es directement impliqué.es dans la dispensation de soins et des services. Il implique aussi de créer des ponts plus structurants que ce qui existe actuellement entre la santé publique, les ressources du système de soins et les milieux universitaires susceptibles de s’engager dans des démarches collaboratives et innovantes d’intervention. Cela suppose aussi que la première ligne devienne un véritable laboratoire d’expérimentation pour penser et agir en faveur de la santé de la population.

De nombreuses initiatives ont été mises sur pied ici et là par les gestionnaires et les cliniciens de la première ligne pour adapter l’offre de services au contexte de la crise et soutenir adéquatement leurs équipes. Par exemple, dans plusieurs groupes de médecine familiales (GMF), le rôle de professionnels comme les infirmières cliniciennes, les pharmaciens et les agentes administratives a été redéfini de manière à optimiser l’utilisation de leur champ de pratique et de favoriser un meilleur travail de collaboration au sein des équipes. Certains cadres intermédiaires ont eu recours à la technologie pour planifier des rencontres d’équipe plus fréquentes, ce qui leur a permis de rester en contact étroit avec leurs équipes, d’être plus à l’écoute des difficultés vécues sur le terrain et de pouvoir réajuster le tir rapidement; le contexte de la crise ayant donné à certains une plus grande marge de manœuvre décisionnelle. Ces quelques exemples témoignent d’un dynamisme et d’une volonté d’agir mais restent limités dans leur portée s’ils ne sont pas intégrés dans un dispositif plus ambitieux et dédié à la poursuite de l’équité. Cela suppose une volonté et une aptitude chez les leaders politiques, administratifs et cliniques en place à collaborer avec de nouveaux acteurs qui sont des relais incontournables dans le développement des communautés et d’une offre élargie de soins primaires ainsi que dans la mobilisation étendue des savoirs. Une telle volonté doit aussi se traduire à terme par une disponibilité suffisante des ressources pour soutenir une action aussi ambitieuse que celle de travailler à réduire les iniquités en matière de santé en contexte de pandémie.

Jean-Louis Denis, professeur titulaire et Chaire de recherche du Canada, École de santé publique de l’Université de Montréal.
Nancy Côté, professeure adjointe et chercheure-boursière FRQS, Département de sociologie et chercheure au centre Vitam, Université Laval.
Catherine Régis, professeure titulaire et Chaire de recherche du Canada, Faculté de droit de l’Université de Montréal. Les professeurs Denis et Régis sont co-fondateurs du Hub santé – politique, organisations et droit (H-POD).

Références :

Crosby, B. C., & Bryson, J. M. (2010). Integrative leadership and the creation and maintenance of cross-sector collaborations. The Leadership Quarterly, 21(2), 211-230.

Ford-Gilboe, M., Wathen, C. N., Varcoe, C., Herbert, C., Jackson, B. E., Lavoie, J. G., … & Wong, S. T. (2018). How equity‐oriented health care affects health: Key mechanisms and implications for primary health care practice and policy. The Milbank Quarterly, 96(4), 635-671.

Hannah, S.T., Uhl-Bein, M., Avolio, B.J. & Cavarretta, F. (2009). A framework for examining leadership in extreme contexts. The Leadership Quarterly, 20(6): 897-919

Levesque, J. F., Pineault, R., Hamel, M., Roberge, D., Kapetanakis, C., Simard, B., & Prud’homme, A. (2012). Emerging organisational models of primary healthcare and unmet needs for care: insights from a population-based survey in Quebec province. BMC family practice, 13(1), 66.

Ospina, S.M., Foldy, E.G., Faurhurst, G.T. & Jackson, B. (2020). Collective dimensions of leadership: Connecting theory and method. Human Relations, 73(4), 441-463.

Ouimet, M. J., Pineault, R., Prud’homme, A., Provost, S., Fournier, M., & Levesque, J. F. (2015). The impact of primary healthcare reform on equity of utilization of services in the province of Quebec: a 2003–2010 follow-up. International journal for equity in health, 14(1), 139.



Une invitation à participer aux initiatives du Réseau pancanadien ISSPLI

Nous avons le plaisir de vous inviter à participer aux initiatives suivantes du Réseau pancanadien de la SRAP sur les innovations en soins de santé de première ligne et intégrés (ISSPLI), dont le R1Q est la composante québécoise :

Webinaire sur l’impact de la COVID-19 en soins primaires au Québec

Joignez-vous à nous pour le webinaire intitulé L’impact de la COVID-19 sur les soins primaires : innovations en matière de recherche et de pratiques au Québec, qui aura lieu le 25 août de 11 h à 13 h. Les responsables des projets de recherche sur la COVID-19 financés par le Réseau-1 Québec présenteront leurs travaux en cours!

À noter : La séance sera bilingue. Les présentations seront en anglais et en français, les diaporamas seront en anglais et les questions de discussion ainsi que les réponses seront traduites au besoin.

Sondage rapide auprès des cliniciens en première ligne

Vous êtes clinicien ou clinicienne en première ligne? Répondez au sondage rapide (4 min) sur ce qui se passe dans les cliniques et les cabinets de première ligne concernant la COVID-19 en cette période de déconfinement.

Ce sondage mensuel prend le pouls des cliniciens.nes œuvrant sur la ligne de front partout au Canada. Même si vous avez répondu à des versions précédentes du sondage, vous pouvez le remplir de nouveau, car le sondage est mis à jour chaque mois.

Les résultats sont communiqués régulièrement aux décideurs provinciaux et fédéraux.

Nous vous encourageons à transmettre le lien vers le sondage à vos collègues : sondage en français, sondage en anglais. Merci!



Clinicien(ne)s, chercheur(es), décideur(e)s et gestionnaires : des nouvelles initiatives qui pourraient vous intéressez

Toujours dans le cadre de sa mission d’encourager et de soutenir les initiatives pertinentes pour la première ligne dans le contexte la pandémie actuelle, le R1Q a le plaisir de vous informer des projets et opportunités suivants :

Pour clinicien(ne)s : Veille d’essais cliniques sur la COVID-19 auxquels vos patient(e)s peuvent participer
Vous êtes clinicien(ne) et vous vous demandez ce qui se passe en recherche en première ligne sur la COVID-19 au Québec? Vous avez des patient(e)s intéressé(e)s à y participer, mais vous avez besoin de plus de renseignements sur les études en cours pour pouvoir mieux les guider?

Une initiative du RRAPPL U de Montréal – RRPSUM, ce projet de veille recense l’ensemble des essais cliniques en cours en lien avec la COVID-19 qui sont publiés sur le site ClinicalTrials.gov. Les résultats sont mis à jour de façon hebdomadaire.

Pour plus d’informations ou pour accéder à la veille >>

Veuillez noter que cette veille est différente de la veille des besoins et des innovations en première ligne liés à la COVID-19 du R1Q.

Pour chercheur(e)s, décideur(e)s ou gestionnaires : Banques d’expert(e)s pour groupes de travail intersectoriels sur la COVID-19
Le Réseau Québécois COVID-Pandémie (RQCP) est à la recherche d’expert(e)s pour participer à des groupes de travail intersectoriels qui produiront des recommandations, documenteront les leçons apprises et mettront en commun les savoirs afin de préparer le Québec à une éventuelle deuxième vague de COVID-19 ou à de prochaines pandémies.

Le R1Q vous encourage à y participer. Il nous importe que les besoins de la première ligne soient exprimés afin qu’ils soient pris en compte dans les décisions à venir. La première ligne a été grandement affectée par la première vague de la COVID-19, même si elle n’a pas été toujours au cœur des priorités pendant les derniers mois. Le R1Q a travaillé fort à sensibiliser les décideurs publics sur le rôle de la première ligne en contexte de pandémie, mais beaucoup de travail demeure à réaliser pour ce faire.

Pour plus d’informations et pour exprimer votre intérêt >>
Merci de nous mettre en cc () lorsque vous communiquerez avec le RQCP.

Merci et bon restant de l’été!
L’équipe du Réseau-1 Québec



COVID-19 et première ligne : Des innovations en lien avec la santé mentale

Bonjour à toutes et à tous,

Encore une fois, nous vous remercions pour votre participation à la veille des besoins et innovations, menée par le Réseau-1 Québec et ses partenaires! Votre participation nous a permis d’identifier des besoins et des innovations en première ligne, émergeant du contexte de la COVID-19. Voyez dès maintenant les résultats en lien avec la santé mentale! 

To view the results in English>>

Vous vivez de nouvelles difficultés liées au contexte du déconfinement? Vous voudriez nous partager une stratégie d’adaptation pour l’automne? Vous prévoyez pérenniser des changements ou des innovations qui ont été mis en place en contexte Covid-19? Participez dès maintenant à la veille pour répondre à ces nouvelles questions émergeantes!

N’hésitez pas à communiquer avec nous au  si vous avez des questions.

Merci de votre participation et, surtout, prenez soin de vous !

L’équipe du Réseau-1 Québec et ses partenaires

Cette veille des besoins et innovations en première ligne est une initiative de Réseau-1 Québec en collaboration avec:



Un texte de réflexion du Comité des jeunes leaders : Soutenir la relève et repenser la recherche de demain en contexte de « covid-ification» de la recherche

Ce texte fait partie d’une série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie du Réseau-1 Québec. An English version is also available.

[Ce texte a été rédigé par le Comité des jeunes leaders de la recherche axée sur le patient (RAP) : une communauté de jeunes chercheur.es et étudiant.e.s-chercheur.e.s, au service de la communauté scientifique et de ses membres, qui a pour mission de promouvoir la relève en RAP, en soutenant le renforcement des capacités en RAP, le réseautage et mentorat, la production scientifique et le transfert de connaissances de la RAP, ainsi que la collaboration entre ses membres.]

La «covid-ification» de la recherche

La pandémie de la COVID-19 a braqué les projecteurs collectifs sur la recherche dans le domaine de la santé. Les médias nous rapportent quotidiennement les avancées scientifiques qui soutiennent la lutte collective contre la COVID-19 : données épidémiologiques, essais cliniques de traitements, développement de vaccin, etc. Plusieurs membres de la communauté scientifique au Québec, au Canada et à l’international se sont mobilisés pour répondre aux questions émergentes de cette crise de la COVID-19. À un point tel qu’on assiste à une « covid-ification » fulgurante de la recherche : des investissements importants en recherche sur la COVID-19 (ex. : pharmaceutique, science fondamentale, médecine spécialisée), la création de réseaux et plateformes de partage de recherche sur la COVID-19, la suspension de plusieurs activités de recherche non-COVID, l’annulation ou le report de concours de financement pour des études non-COVID et la réorientation de nombreuses équipes de recherche vers la COVID-19.

Cette « covid-ification » de la recherche reflète une intention de répondre aux questions pressantes pour soutenir la lutte contre la COVID-19, mais peut aussi poser certains risques. Évidemment, les recherches sur l’épidémiologie, les vaccins et les traitements pour la COVID-19 sont essentielles. Toutefois, il est aussi primordial de s’attarder aux questions d’organisation des services de santé, de qualité des soins, d’équité en santé et aux aspects sociaux de cette crise. En outre, il faut être prudent afin d’éviter une « sur-covidification » de la recherche : n’oublions pas que les enjeux non-COVID de nos systèmes de santé et patient.e.s sont toujours présents et peuvent même être amplifiés par cette crise sanitaire. D’ailleurs, les soins et services de santé délaissés ou reportés et retards engendrés dans la prise en charge des problèmes de santé des patient.e.s entraîneront de nouveaux défis.

L’importance de la recherche axée sur le patient

Dans ce contexte, la RAP prend une fois de plus tout son sens. Les bouleversements que nous vivons soulignent le besoin de produire des connaissances qui répondent aux préoccupations de la population. La RAP peut contribuer à la production des évidences sur les soins, services et politiques de santé, orientées vers l’amélioration de la santé et du bien-être des populations et des professionnels de la santé. La RAP, qui implique la mise en place d’un processus collaboratif solide, se retrouve toutefois ébranlée. En cette période de pandémie, il faut veiller à maintenir la participation significative et sécuritaire des patient.e.s, professionnel.le.s de la santé et décideur.e.s afin d’assurer la production de données probantes porteuses de sens et pertinentes. Dans notre société post-COVID, il importera plus que jamais de maintenir des liens forts avec les patient.e.s-partenaires, afin de pouvoir reprendre le cours des travaux mis sur pause, et de les adapter aux défis émergents des patient.e.s et du système de santé.

Qu’est-ce que la RAP ?

La recherche axée sur le patient (RAP) mobilise les patient.e.s et les partenaires multidisciplinaires, se concentre sur les priorités établies par les patient.e.s et améliore les résultats pour les patient.e.s. La RAP vise à appliquer les connaissances afin d’améliorer les systèmes et soins de santé.

Enjeux pour la relève en recherche

En tant que jeunes chercheur.e.s et étudiant.e.s-chercheur.e.s, cette «covid-ification» de la recherche nous touche de plein fouet et nous faisons face à des effets collatéraux inévitables (voir notre algorithme ci-dessous). La perte motivationnelle et les incertitudes vis-à-vis cette situation sollicitent notre capacité de résilience et d’adaptation. Quelques exemples de ce que nous vivons :  une diminution des perspectives d’emploi et précarité en recherche, une soutenance de thèse incertaine dans un format qui ne rend pas justice à l’ampleur des travaux et qui ne permet pas une célébration à la hauteur des efforts, du financement de recherche incertain considérant l’annulation de différents concours, des difficultés à réconcilier la recherche pro-COVID-19 avec notre programmation de recherche de façon cohérente, des délais excédentaires dans le cheminement considérant l’interruption de la collecte de données, une moins grande capacité à maintenir des liens avec les patient.e.s-partenaires et autres partenaires, l’annulation d’évènements permettant le réseautage si précieux pour les avancements de nos carrières, une charge de travail importante causée par l’offre de cours en ligne, des enjeux de conciliation travail-famille liés au télétravail et à la fermeture des écoles et des garderies, etc.

La relève ne dispose pas nécessairement des mêmes ressources et réseaux que des chercheur.e.s plus expérimenté.e.s pour faire face à ces défis. De ces faits, la situation contribue à la précarité de certains et peut rendre vulnérables les étudiant.e.s-chercheur.e.s et les jeunes chercheur.es.

Soutenir la relève en recherche

Ces bouleversements contribuent à la fragilisation de la relève. Sans soutien additionnel, il y a un risque d’effritement de notre génération de jeunes chercheur.e.s. Les superviseur.e.s de recherche, les chercheur.e.s plus expérimenté.e.s, les instances universitaires, les réseaux de recherche et les organismes subventionnaires ont tous un rôle à jouer dans le soutien d’une relève forte, particulièrement dans le contexte que nous connaissons. Ainsi, il est primordial d’offrir le soutien nécessaire, la souplesse et la compréhension aux étudiant.e.s-chercheur.e.s et jeunes chercheur.e.s. Il faut mettre à leur disposition des ressources pour l’accomplissement de leurs travaux et de leur cheminement en début de carrière : suivis plus fréquents, mentorat formel et informel, soutien dans la réorientation des projets et collectes de données, priorisation des objectifs à atteindre, assouplissement des délais pour les demandes de bourses et subventions, considérations de la conciliation travail-famille dans la production scientifique, extension des bourses et financements, etc. La création d’espaces virtuels favorisant la collaboration, l’entraide et le réseautage peuvent aussi renforcer le sentiment d’appartenance et réduire l’isolement. Il faut trouver des façons innovantes de permettre à la relève de participer à des formations, d’acquérir de l’expérience, de démontrer du leadership et de s’engager en recherche. Par exemple, la relève peut s’impliquer dans les demandes de subventions et projets sur la COVID-19 si les opportunités lui sont offertes par des chercheur.e.s plus expérimenté.e.s ou si leur participation est encouragée par des réseaux de recherche et des organismes subventionnaires. Il convient également de demander un appel à la flexibilité et au soutien des organismes subventionnaires et des universités, par le maintien et la création de stratégies pour soutenir la relève en recherche à court, moyen et long terme (ex.: concours, financement, implications, évènements virtuels, mentorat, soutien à la productivité, soutien à la planification de carrière).

Une opportunité de repenser la recherche de demain 

Comme jeunes chercheur.e.s en RAP, nous éprouvons souvent un malaise et une frustration face à des structures et des approches de recherche plus traditionnelles qui nous paraissent vieux jeu et partiellement déphasées des besoins et réalités des patient.e.s et du système de santé. Nous rêvons d’une recherche plus agile, novatrice, interdisciplinaire, en collaboration avec tous les détenteurs de savoir et d’expérience (patient.e.s, clinicien.ne.s, communautés, gestionnaires, décideur.e.s et chercheur.e.s), appliquée en temps réel pour résoudre des problèmes émergents, où notre performance comme chercheur.e est mesurée par l’impact de nos contributions et non uniquement le nombre de lignes dans nos CVs. Bref, une « recherche 3.0 »comme la décrirait le Réseau-1.

Entre nous, nous doutons parfois de notre choix de carrière : la recherche nous permettra-t-elle de contribuer significativement à l’amélioration du système de santé et du bien-être des populations ? Si les grands bouleversements de la recherche des derniers mois nous prouvent une chose, c’est bien que la recherche puisse changer, s’adapter aux besoins émergents et être agile. Cela nous redonne espoir en la recherche et en sa mission. Profitons de cette crise pour repenser la recherche, pour innover et pour apporter des changements durables qui permettront de maintenir cette agilité et cette pertinence renouvelée de la recherche. Nous, la relève en recherche axée sur le patient, nous sommes prêts à relever ce défi. Il ne faut pas l’oublier: nous ne sommes pas seuls, nous faisons partie d’une communauté de recherche forte et plus importante maintenant que jamais !

Mélanie Ann Smithman, candidate au doctorat, Université de Sherbrooke; co-responsable du renforcement des capacités au Réseau-1 Québec; boursière de l’Unité de soutien SRAP du Québec

Isabelle Dufour, infirmière, candidate au doctorat, Université de Sherbrooke; boursière de l’Unité de soutien SRAP du Québec

Virginie Blanchette, podiatre, PhD, jeune professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières, poursuivant sa formation en RAP

Jean-Christophe Bélisle-Pipon, PhD, Visiting Researcher, The Petrie-Flom Center for Health Law Policy, Biotechnology, and Bioethics, Harvard Law School; Fellow, Health Law Institute, Dalhousie University; Chercheur invité, École de santé publique, Université de Montréal; boursier de l’Unité de soutien SRAP du Québec

Samuel Turcotte, ergothérapeute, candidat au doctorat en sciences cliniques et biomédicale (option réadaptation), Université Laval; boursier de la SRAP des IRSC (transition to leadership stream) et de l’Unité de soutien SRAP du Québec

Mohamed Ali Ag Ahmed, MD-MPH,PhD, post-doc en cours à la Chaire de recherches sur les maladies chroniques en soins de premières ligne, Université de Sherbrooke

Ruth Ndjaboue, stagiaire postdoctorale, Université Laval, boursière du réseau national de recherche axée sur le patient Diabète Action Canada

au nom du Comité des jeunes leaders de la RAP



COVID-19 et cliniciens en première ligne: sondage rapide

Chers-ères cliniciens-nes,

Merci de prendre trois minutes afin de répondre au sondage rapide sur ce qui se passe en cliniques de première ligne face à la COVID-19.

Une initiative du Réseau pancanadien de la SRAP sur les innovations en soins de santé de première ligne et intégrés (dont le Réseau-1 Québec est la composante québécoise), le sondage hebdomadaire est mis à jour chaque semaine afin de prendre le pouls des cliniciens-nes œuvrant sur la ligne de front à travers le Canada.

Les résultats sont communiqués régulièrement aux décideurs provinciaux et fédéraux.

Merci de votre participation et n’hésitez pas à transmettre l’invitation à vos collègues!

Nous vous saluons pour votre travail exceptionnel en ce temps sans précédent,
L’équipe du Réseau-1 Québec



Nouveautés en lien avec la COVID-19 : opportunités et ressources

Bonjour,

Nous espérons que ce message vous retrouve en bonne santé avec l’arrivée, finalement, du beau temps!

Cette semaine, nous souhaitons vous partager les opportunités et ressources pertinentes suivantes :

Appel de propositions 
La Fondation de l’Association médicale canadienne et la Fondation pour l’avancement de la médecine familiale ont lancé le Programme de subventions pour contrer les impacts de la pandémie de COVID-19 (SCI-COVID) : Phase I. Ce programme cible des projets d’innovation immédiats et à court terme qui visent à maximiser l’efficacité des soins aux patients en préservant la sécurité des travailleurs de la santé, ce qui assure une intervention rapide de la première ligne pour protéger et soigner l’ensemble de la population canadienne.

La date limite pour déposer une demande de subvention est le 4 juin 2020.

Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le site Web : //fafm.cfpc.ca/fr/appel-de-propositions/

Textes de réflexion sur la première ligne en contexte de pandémie 
Réjean Hébert, ancien ministre de la Santé et des services sociaux (1992-94), nous partage un texte de réflexion intitulé « Soins à domicile : financer davantage mais surtout autrement » dans le cadre de la série de réflexions sur la première ligne en contexte de pandémie organisée par le R1Q.

Nous sommes content de souligner que le texte d’Yves Couturier et de Catherine Hudon publié il y a quelques semaines a été repris dans une forme un peu différente dans La Conversation : « Covid-19 : les soins de première ligne ont été négligés ».

Veille des besoins et innovations en première ligne
Vous avez de la difficulté à appliquer les directives provinciales? Vous voudriez partager un message aux décideurs ou aux patients? Vous avez d’autres innovations ou besoins à nous partager? Participez dès maintenant à la seconde vague la Veille des besoins et innovations en première ligne!

Ressources sur la COVID-19
Plusieurs nouveaux outils et ressources sur la COVID-19 pertinents pour la première ligne ont été ajoutés à notre site Web. Entres autres :

  • Pour tous, incluant patient-e-s / proches aidant-e-s : Foire aux questions COVID-19 du Collège des médecins de famille du Canada.
  • Pour chercheur-e-s : l’appel à communication du Journal of the American Board of Family Medicine pour des articles sur l’impact de la COVID-19 sur les pratiques de première ligne.

Nous vous invitons à consulter la page Ressources COVID-19 du R1Q, ainsi que la page d’activités du R1Q en lien avec la COVID, et à nous faire part d’autres ressources ou activités qui pourront intéresser nos membres en nous écrivant à :

Santé et solidarité,
L’équipe du Réseau-1 Québec